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Mystère d’un soir: Le “gbaka” convoi de fantômes

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Mystère, mystère, mystère,… Il nous arrive des fois de vivre des expériences étranges, insolites, paranormales, des situations de vie qui dépassent l’entendement de la logique, que la science ne peut expliquer,…

Cette “mésaventure” de J. N, jeune étudiant à l’Université Félix Houphouet Boigny, en est une. Voici son histoire !

Nous avions un exposé à rendre dès le retour des congés. Les membres de mon groupe et moi, nous nous sommes amusés durant toute la période. Laxistes, nous avons préféré nous reposer, nous divertir, oublier un tant soit peu les vicissitudes quotidiennes liées à la vie estudiantine. Chacun de son côté bossait mais avec beaucoup de relâchement, ce qui faisait que le travail n’avançait pas vraiment. C’est pratiquement à la veille de la reprise des cours que nous avons décidé de travailler ensemble.

Les membres de mon groupe et moi (nous étions 5) avons décidé de nous rendre chez l’un d’entre nous, G.A. Il habitait la commune d’Adjamé, le quartier de Williamsville plus précisément. On l’a choisi vu que c’était le point de ralliement le plus proche pour nous tous. Si les autres membres avaient l’habitude d’y aller, moi c’était la toute première fois. Il habite un immeuble dans un secteur situé non loin du fameux cimetière de Williamsville. Durant tous nos exercices et échanges, je manquais de concentration, je ne pouvais m’empêcher de jeter un regard vers le cimetière. Plein d’images me venaient en tête. C’est surtout le fameux poème de Birago Diop qui me jouaient des tours; “Les morts ne sont pas morts”. Les vers de ce poème m’embrouillaient encore plus.

(…)

Ecoute dans le Vent Le Buisson en sanglots :

C’est le Souffle des ancêtres.

Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :

Ils sont dans l’Ombre qui s’éclaire

Et dans l’ombre qui s’épaissit.

Les Morts ne sont pas sous la Terre :

Ils sont dans l’Arbre qui frémit,

Ils sont dans le Bois qui gémit,

Ils sont dans l’Eau qui coule,

(…)

Les Morts ne sont pas sous la Terre :

Ils sont dans le Feu qui s’éteint,

Ils sont dans les Herbes qui pleurent,

Ils sont dans le Rocher qui geint,

Ils sont dans la Forêt, ils sont dans la Demeure,

Les Morts ne sont pas morts.

J’étais transi de peur. Mais je ne l’ai expliqué à aucun membre du groupe. Quand ils s’apercevaient que j’étais dans les vapes, je leur disais que je réfléchissais. Pendant les cours, c’était moi le dur, le mec qui n’a peur de rien, qui peut affronter n’importe qui. Je ne pouvais pas perdre cette belle image qu’ils se font de moi en leur avouant que la vue de ce cimetière me faisait flipper. Nous avons fini très tard. Il était pratiquement 23h quand on quittait le domicile de notre ami.

J’étais trop juste dans les poches pour me permettre le luxe de prendre un taxi d’Adjamé Williamsville à Yopougon Toits Rouges. J’entrepris donc de venir au Carrefour Liberté où il me serait plus facile d’avoir un gbaka (minicar de transport) à destination de Yopougon. Bizarrement arrivé sur les lieux, je n’ai vu qu’un seul gbaka en train de charger et il ne restait qu’une place la dernière au beau milieu. Il ne fallait pas manquer ce véhicule. Je suis monté sans me poser de questions.

Étrangement, je ne voyais personne d’autre sur la voie, aucun passant. Habituellement à Adjamé, malgré l’insécurité, on pouvait apercevoir quelques personnes ou même des voyous traîner dans les rues jusqu’à 1h voire 2h du matin. Mais là chose bizarre, il n’y avait personne. J’ai jeté un coup d’oeil sur les passagers. Chacun semblait préoccuper, soit le regard fixé devant soit sur le paysage dehors, personne ne me regardait en retour, le tout dans un silence de… cimetière.

Et c’est là, je me suis souvenu mes étranges visions à Williamsville. Le chauffeur s’est mis à rouler à vive allure en empruntant l’autoroute du Banco. J’ai compris que je vivais une scène anormale quand je n’ai vu aucune autre voiture sur cette voie fréquentée 24 heures sur 24 et en plus aucun passager ne se plaignait de la vitesse.

Dans mon dos, j’entendis subitement des pleurs, des pleurs d’enfant, puis des pleurs d’adultes. Tous les passagers du véhicule pleuraient. Tétanisé, terrifié, je n’ai pas pu sortir un seul mot ni faire un geste, comme si j’étais anesthésié. Le chauffeur a marqué un coup de frein au niveau du cours d’eau qui jouxte la forêt. Il est descendu en premier, suivi des autres passagers un à un, tous avec une même démarche, dandinant… Une fois dans le cours d’eau chacun disparaissait.

J’ai commencé à sentir une douleur à l’orteil. La douleur était de plus en plus intense. Elle était devenue tellement intense que je me suis réveillé en sursaut et tout en sueur ! C’était une musaraigne qui me rongeait le gros orteil ! Satanée souris ! Pas de gbaka, pas de Banco ! Ce n’était qu’un rêve, un bien vilain rêve ! Je n’ai pas pu fermer l’œil jusqu’au lever du jour. Depuis ce jour, j’ai compris le caractère sacré de la vie. Aucun être n’est conçu pour mourir. Le désir de vivre est en chacun. Le jugement dernier, la résurrection des morts un jour, j’y crois !

 

N’hésitez pas à nous partager aussi vos histoires, des faits paranormaux, des rêves étranges à l’adresse mail suivante: magikvanroly@gmail.com

 

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