Les éléphants tenus en échec par les éperviers
Pour la première rencontre des éléphants de Côte d’Ivoire à cette CAN 2017, les supporters ivoiriens s’attendaient plus à une victoire qu’à tout autre chose. Les deux victoires en match de préparation (2-1 face à la Suède et 3-0 face à l’Ouganda) auguraient de la bonne forme de la sélection nationale.
C’est cette dynamique qu’on voyait se répéter face aux éperviers togolais lors de cette première journée des phases de poule. C’était sans compter la motivation des togolais emmenés par leur capitaine Emmanuel Adebayor et leur entraîneur chevronné Claude Leroy. Alignant une équipe relativement jeune et peu expérimentée, les éperviers ont pu compter sur la fougue des cadres comme Alaixys Romao, Floyd Ayité, Mathieu Dossevi et Emmanuel Adebayor pour contrer les quelques velléités (poussives) des ivoiriens. Quoique la défense ivoirienne ait affiché une sérénité, ce ne fut pas le cas pour le milieu de terrain et encore plus l’attaque. Trop d’imprécisions dans les passes, trop brouillons sur les ailes, les attaquants ivoiriens n’ont pas pu résoudre l’équation défensive des togolais sur les deux mi-temps.
À l’image de ses joueurs, Michel Dussuyer a semblé désarmé dans cette rencontre. Lui qui avait aligné dans son onze de départ: Gbohouo – Aurier, Bailly, Kanon, Traoré – Serey, Kessié, Seri – Zaha, Kodjia, Kalou. En seconde période, il a dû injecter Cheick Doukouré qui, en tant que milieu de terrain s’est contenté de son rôle en faisant circuler au mieux le ballon. L’entrée de Bony Wilfried à la place de celui qui percutait le plus sur le front de l’attaque (Wilfried Zaha) n’a pas apporté grand’chose. Son entrée a obligé Kodjia à jouer sur une aile, aile sur la quelle il a montré des limites dans les centres. Il est plus à l’aise dans la surface. Max Gradel, plus virevoltant, aurait dû entrer plus tôt dans la rencontre. Les ivoiriens ont également mal négocié deux bons coup-francs vendangés par Kalou et Aurier. Ce qui attire l’attention sur le manque de tireur de coup de pied arrêté dans l’équipe.
Comme en 2015, la Côte d’Ivoire entame la CAN avec un match nul. Mais nous sommes cette fois auréolés du “galon” de champion en titre. Les deux autres équipes (RD Congo et Maroc) sont d’un calibre supérieur au Togo.
On attend beaucoup plus des poulains de Michel Dussuyer lors de la seconde rencontre vendredi prochain face à la RD Congo.
ROLYVAN