Image d’illustration: Tyra Banks

C’est la nouvelle tendance des pick-pockets qui a pignon sur rue dans certains quartiers populaires à Abidjan. Après nos téléphones, porte-monnaies et sacs, les pick-pockets s’attaquent désormais aux perruques.

“Ce pays est gâté, je suis sous le choc. Ma camarade est blessée de partout parce que des individus à moto ont voulu lui arracher sa perruque alors que c’était fixée sur sa tête. En tirant à vive allure, ils l’ont fait tomber et elle s’est blessée au coude et au genou. Les gens aux alentours nous ont dit qu’elle en est la troisième victime. C’est quoi ça ? C’était en allant à Adjamé”, raconte C.F dans un forum sur Facebook. Les commentaires abondent dans le sens. D’autres internautes témoins ou victimes de pareilles scènes relatent aussi leurs mésaventures.

Cette remarque fait partie des nombreuses partagées depuis un certain temps. Les voleurs conscients des prix parfois onéreux des mèches, des perruques et tout l’armada capillaire artificiel que portent les filles à Abidjan, préfèrent les chiper pour les revendre sur le marché où ils trouveront aisément des receleuses ou même des clientes. Les victimes qui ont le malheur d’avoir bien fixé leurs perruques s’exposent à des blessures et autres violences physiques si jamais elles sont dans le viseur de ces quidams qui opèrent généralement à moto.

Quand on regarde le coût de ces perruques on comprend les motivations des voleurs. Indiennes, brésiliennes, cambodgiennes, colombiennes, vénézuéliennes,… Selon qualité les prix diffèrent et peuvent grimper de 20, 30, 40 à 300, 400, 500.000 FCFA et plus !

Jusqu’à présent, les communes populeuses d’Adjamé et Abobo, où se trouvent des lieux de commerces très fréquentés sont les zones de prédilection des ravisseurs qui affectionnent les perruques. Ces voleurs sévissent aussi dans d’autres communes comme Marcory, Treichville ou Koumassi.