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Live 2 Life avec le rappeur Jery Max

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« Moi je suis le meilleur. Je le pense et je le prouve. Je ne vois pas qui est meilleur que moi dans le rap ivoirien. J’attends celui qui viendra m’étonner. »

Rien qu’à voir son allure, son style, sa démarche, on sent qu’il est différent des autres. Comme une étoile, il dégage de la lumière là où il passe. L’homme s’appelle Jery Max. Depuis son succès au plus grand concours de rap de Côte d’Ivoire Faya Flow, il ne passe plus inaperçu dans les rues et points chauds d’Abidjan. Au fil des collaborations et featuring, le jeune rappeur continue de tracer son sillon dans l’univers musical ivoirien. Nous l’avons rencontré et c’est sans faux-fuyant qu’il s’est livré à notre série de questions. Ses premiers pas, son actualité, ses relations dans la musique ivoire, ses projets et même son côté jardin, tout est passé au peigne fin dans les lignes qui suivent.

Rolyvan : Peux-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs Life ?

Jery Max : Salut. Moi c’est Jery Max, rappeur ivoirien au style musical afrobeat, trap. À l’état civil c’est Rajiv Al Hassan Doumbia.

Expliques-nous l’histoire du choix de ton pseudo Jery Max ?

D’abord, Jery vient de mon prénom Rajiv. C’est en inversant mon prénom sans la lettre V que j’ai obtenu Jari et la prononciation en anglais donne Jery. Maintenant le Max en référence à maximum pour être toujours au top.

On a envie de savoir comment s’est opéré ton premier contact avec la musique ?

Depuis tout petit, j’écoutais beaucoup de rap avec mes grand-frères, tout ce qui est 2Pac, Eminem, 50Cent. Au départ, j’écoutais, j’aimais mais je ne me voyais pas en train de faire de la musique. Moi ma passion c’était plutôt le foot. C’est en classe de seconde qu’un de mes potes m’a fait écouter un titre du rappeur Brasco. Je me suis vraiment senti dans le son et c’est à partir de là que le virus m’a piqué. Je me suis mis à composer des textes aussi et je me suis lancé. Depuis cet instant, j’ai décidé d’être le meilleur dans ce que je fais.

Depuis combien de temps es-tu dans l’univers rap ?

Disons 6 ans. J’ai commencé mes premiers freestyles et enregistrements studio en 2010.

Peux-tu nous faire un bilan de ta jeune carrière d’artiste ?

Au rang des Prix, je peux parler de Faya Flow dont j’ai été le vainqueur en 2013. Faya Flow qui est le plus grand concours de rap en Côte d’Ivoire À plusieurs reprises j’ai été reconnu comme Meilleur artiste rap dans différents magazines people ivoiriens. Il y a aussi les prestations à tous les concerts phares à Abidjan. Je note aussi mon gros showcase en 2013 à Yopougon au Shangai. C’était super bien. J’ai plusieurs single à mon actif et puis il y a mon album « Talent » déjà déclaré au BURIDA qui si les conditions sont réunies sera bientôt commercialisé. Par ailleurs, il y a la mixtape DNA2L (Du noir à la lumière) déjà annoncé depuis un moment.

Juste après Faya Flow, on te voyait traîner avec Kiff No Beat qui a aussi remporté ce concours avant toi. Il était dit que tu bossais sous la même bannière YMG. Éclaire-nous sur ce sujet. Après ton succès à Faya Flow, as-tu eu un producteur ? On veut bien savoir.

Je n’ai jamais été dans un groupe sous un quelconque label. J’ai toujours été en solo. Je suis toujours en autoproduction et j’espère que ça ne va pas continuer (Rires). Si c’est aussi mon destin de continuer en autoproduction et puis percer, bah tant mieux.

Et puis pourquoi pas produire d’autres jeunes talents…

Ah oui, ce serait une très belle histoire ça. Ce sera l’un de mes objectifs quand je serai au sommet.

Justement, ça ouvre une brèche à propos des difficultés que tu as déjà surmontées. Mine de rien, t’en as fait du chemin.

Il y a des frustrations lors des prestations à des concerts. Il y a des fois où on m’a carrément chassé (la mine un peu défaite). Il y a eu beaucoup de portes fermées. C’est vraiment un monde chaud et « biz » à la fois.

D’ailleurs, bondissons sur ce point. Quelles sont tes relations avec les membres du showbiz ivoirien ?

De très bonnes relations. Je les respecte tous même si je n’ai pas de modèles parmi eux (Rires). Il y a tout de même des grands-frères dans la musique avec qui je suis très proche.

Nous aimerions que tu nous racontes une anecdote, une expérience fâcheuse ce qu’on appelle « situation drap » que tu aurais vécu en tant qu’artiste. Nos curieux lecteurs adorent.

Une grande marque avait invité P-Square à Abidjan pour des concerts. Au premier concert, à mon tour de prester le public était content quand on m’a annoncé. Tout allait bien jusqu’au 2/3 de la chanson, la sono a lâché. On a dû quitter la scène. Le public était découragé et tout mais c’était partie remise le lendemain pour un second concert. Arrivé à nouveau sur scène tout allait bien. Mais étrangement à la même partie, le son se bloque. Et là le public en avait marre et s’est mis à huer l’organisation ou moi je ne saurai vous le dire (Rires). C’était mon titre « Blaguer Tuer » en feat avec Dj Moasco.

On en parlait hors interview. Nombreux sont ces fans qui ont envie de savoir ce qui s’est réellement passé entre Ariel Sheney et toi. On évoquait récemment une histoire de plagiat sur ton titre Titina où il était en featuring. On a vu plus tard ce même son sur des plateformes de téléchargement avec les noms d’Ariel et le béninois Fanicko. Qu’est-ce qui s’est réellement passé ?

Le son il est bien à moi. Il a été fait en 2015. Ariel et moi, on avait déjà fait 2 sons ensemble. Après avoir fait le son, je lui ai dit qu’on le fera sortir en même temps que le clip. Il me faisait attendre chaque fois pour le tournage et moi ça coïncidé avec un de mes voyages hors du pays au Maroc. À mon retour, j’apprends qu’Ariel Sheney a refait le son avec Fanicko. J’ai cherché à écouter le son et je vois qu’il a carrément enlevé ma voix mais il a gardé mon couplet que j’avais composé pour lui. Ce qui n’est pas normal. J’ai donc pris mes dispositions. J’ai fait déclarer le mien au BURIDA et j’ai informé mes fans de la situation.

Comment a-t-il réagit ?

On s’est vu une fois dans une boîte, il a essayé de me faire comprendre en s’excusant. Aujourd’hui j’ai tourné la page et j’avance.

Toujours parlant des relations avec les autres membres du showbiz. En tant que rappeur, que réponds-tu à Didi B qui s’autoproclame roi du game avec son sobriquet « Mojo Trône ». Et tpresque tout le monde est d’avis. Quel est ton opinion, toi qui est aussi faiseur de rap ?

C’est son point de vue. Moi je suis le meilleur. Je le pense et je le prouve. Je ne vois pas qui est meilleur que moi dans le rap ivoirien. J’attends celui qui viendra m’étonner. Jusque-là, il n’y a personne.

Certains disent que le rap d’aujourd’hui n’est plus authentique. Les sonorités coupé-décalé viennent signer sa mort. Comment perçois-tu le rap actuel ?

Le rap n’est pas mort, loin de là. C’est juste une évolution mais ça reste du rap. Bien vrai qu’il y ait des sonorités coupé-décalé, on rappe dessus. Il y a des artistes coupé-décalé qui se mettent au rap. Aux « vieux », pour parler des nostalgiques, il faut qu’ils changent. Le style, les vêtements changent. Il faut innover. Ici en Côte d’Ivoire, il faut que les gens commencent à créer des labels, des radios typiques pour notre musique et il faut que les rappeurs se prennent au sérieux Je pense que nous sommes bien partis pour le faire.

Au niveau projets, à quoi s’attendre quand on parlera de Jery Max dans les mois à venir ?

Actuellement, ce sont les séances studios. Je viens de sortir « Faut dédja » qui est un freestyle remix d’un titre de MHD pour faire patienter mes fans avant mes sorties prochaines. D’ici un mois, j’aurai un nouveau single dans les bacs. Vous allez kiffer. Je travaille également sur mon deuxième album qui me tient à cœur.

Si tu as des personnes qui t’ont aidé et qui continuent à le faire, c’est le lieu de les remercier.

D’abord le plus grand, c’est Dieu à la base. Après Dieu ma mère et ma sœur. Je fais un big up à mon arrangeur Salomon Dimas ainsi qu’à Fremo Rafal qui m’ont beaucoup soutenu, mes chers managers Stephane et Christian. Je n’oublierai pas de mentionner mes fans qui me supportent depuis le début de l’aventure.

On va migrer côté jardin. Il y a des lifeuses qui vont certainement s’intéresser à cette partie. Beau gosse, charmeur, chanteur, est-ce que Jery Max est un cœur à prendre ?

Que celles qui veulent prendre mon cœur se déclarent.

Est-ce à dire qu’il n’y a personne dans ta vie ?

Non ne déforme pas mes propos  (Rires). Je pense être clair quand je dis que celle qui veut prendre mon cœur se déclare. Tranquille.

Jery Max ou mieux, Rajiv Doumbia, quel genre de mec es-tu à la maison ?

Je suis l’embrouilleur, le taquin. Mais en même temps je suis le garçon poli qui sait faire la part des choses. Le mec ouvert. Je fais parfois le marché pour ma mère. (Rires)

Avant de se laisser, as-tu un mot à l’endroit de tes fans ?

Pour tous ceux qui m’aiment, pour tous ceux qui me suivent, un grand merci et continuez de me soutenir parce que c’est grâce à ça qu’on fera de grandes choses.

En tout cas, ce fut un réel plaisir de partager ces quelques moments d’échange avec toi. On te souhaite bonne continuation dans ta carrière.

Merci. On est ensemble Life Magazine.

Rolyvan

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