Celui qui a auparavant produit Serge Beynaud et tenter de produire Arafat DJ vient d’annoncer une nouvelle qui découragerait les jeunes amateurs de Coupé-décalé en quête de production. David Monsoh est décidé à ne pas produire d’artistes du genre musical Coupé-décalé. Il a ses raisons qu’il dévoile ici:

“Je ne pense plus produire encore de DJ. Je crois qu’ils doivent retourner dans les cabines pour faire leur métier et nous allons nous concentrer sur les chanteurs. Tout simplement parce que ça ne marche pas contrairement à ce qu’on pense. Financièrement parlant c’est un flop. Ça ne vend pas en plus ils ne sont pas structurés. Ils te sortent une chanson aujourd’hui on n’a pas le temps de faire la promotion que 2 ou 3 jours après ils te sortent une nouvelle chanson. DJ ARAFAT par exemple n’est pas rentable. Beynaud c’est pareil. Ils gagnent peut être sur les concerts mais financièrement ils ne sont pas rentables. Le seul tube coupé décalé qui a marché c’est la Jet 7 avec Douk Saga où nous avons pu récupérer près de 100 mille euros. “

Pour lui, il est clair que produire un artiste coupé-décalé ne permet pas d’avoir de bons retours d’un point de vue financier. A-t-il tort?

Derrière les grosses cylindrés dans lesquels se pavanent les DJ ivoiriens, se cachent d’énormes dettes. Il faut le dire, beaucoup parmi eux ont trouvé la panacée à travers les spots (attalaku) pour bénéficier des dons ça et là. Pour ceux qui s’y connaissent, les concerts d’artistes coupé-décalé ne sont pas aussi rentables malgré les affluences. Paradoxe pour paradoxe ! Même si quelques uns d’entre eux sortent la tête du lot, pour la quasi-majorité c’est un véritable casse-tête cette vie d’artiste coupé-décalé qui vous impose un rythme très haletant (toujours de sortie dans les boîtes de nuit avec de nouveaux fringues chics et des appareils dernière génération – au risque de se faire railler comme sait le faire le public ivoirien).

Pour en venir à leur musique, quoiqu’il y ait des efforts consentis dans l’originalité musicale, il n’y a qu’à regarder la qualité des vidéos clip pour se rendre compte que les moyens dont ils disposent sont limités comparativement à ceux de l’étranger (Naija surtout).

Toutefois, nous osons croire en l’avenir de ce genre musical. Tout artiste bien encadré qui s’y met, consciencieux de son image et qui saura bien manier les médias à sa guise (à travers des buzz positifs), s’en tirera avec des distinctions à l’international et qui sait… pourra faire changer d’avis David Monsoh.

Pour rappel, David Monsoh est actuellement producteur d’un artiste congolais du nom d’Héritier Watanabe dont vous pouvez vous imprégner de sa musique ici, ce après quoi le producteur serait beaucoup plus enclin à présent:

ROLYVAN