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[TALENT LIFE] Junior Fieni: “J’ai passé près de 6 mois sans dormir en m’autoformant sur Internet”

junior fieni

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JUNIOR FIENI

Photographe professionnel

 

Junior Fieni fait partie de ces jeunes qui ont révolutionné l’univers de la photographie en passant par le cap du digital. Aujourd’hui, il s’est construit un nom. Sorti de nulle part et malgré toute sa modestie, on le loge parmi ses devanciers, les photographes les plus sollicités à Abidjan tant son travail bat efficacement campagne pour lui. Rencontre avec cette graine de star, cette vedette de demain.

 

La « prise » de contact avec la photo

“J’ai fait partie de cette vague de jeunes qu’on appelait les swaggs”

Voici maintenant trois ans que Junior évolue dans le domaine de la photographie. Il a été piqué par le virus durant son adolescence. « À l’époque, j’ai fait partie de cette vague de jeunes qu’on appelait les swaggs. J’adorais les magazines pour ado hyper tendance, People, Swagg notamment,… J’aimais bien assister au shooting, voir les appareils et tout le matériel qui va avec. Je me suis donné pour défi de m’y lancer à fond juste après l’obtention du BAC. Tout est parti de là ! ». Junior n’a pas fait de formation spécialisée en photographie. Il est titulaire d’un BTS en Système électronique et informatique et a un Bachelor en Informatique obtenu au Sénégal.

L’autodidacte

Tout n’a pas été rose et « flash » pour Junior qui a dû se faire violence lors de ses premiers pas dans l’univers de la photographie. « Au début c’était compliqué, les gens que j’approchais ne trouvaient pas de temps ou étaient tout simplement réticents. D’autres me décourageaient tout simplement. Mais je suis quelqu’un d’obstiné et persévérant. Quand je veux atteindre un objectif, je m’y mets à fond. J’ai donc décidé de m’auto-former en passant près de 6 mois sans dormir, seul, connecté devant l’ordinateur à regarder des tutoriels sur YouTube. J’ai acquis tous les prérequis et les bases du métier ». Cela a permis à notre photographe de s’adapter facilement au terrain et d’appliquer de nouveaux procédés de travail tendances, se démarquant du coup de ce que faisaient déjà ses devanciers.

Mes plus belles expériences

Grâce à la photographie, Junior a eu l’opportunité de croiser, d’échanger avec des sommités. « Je remercie le Seigneur de m’avoir permis de rencontrer certaines personnes qui ont cru en moi et qui m’ont ouvert des portes. C’est le cas du réalisateur vidéo Framzy avec qui je bossais. J’assurais les making-off de ses tournages. Il en est de même pour Stephane Koné grâce à qui j’ai pu réaliser un spot publicitaire NSIA Banque avec Adrienne Koutouan. J’ai pu aller à Dubaï pour le lancement de l’Infinix Note 5. Grâce également au devancier Ange Servais, j’ai pu couvrir le concert à Abidjan de Kaaris. Le privilège m’a été donné de shooter Konnie Touré pour Boulevard Magazine. Outre le fait que son métier lui permette de se frotter aux personnalités, il a aussi l’occasion de voyager dans d’autres contrées. Junior assure la couverture photo des mariages en Côte d’Ivoire mais aussi dans plusieurs pays de la sous-région comme le Burkina ou le Cameroun.

Son ambition

“Je veux être le prochain Fabrice Sawegnon”

« Je ne compte pas m’arrêter là, je veux aller encore plus loin. Je veux être le prochain Fabrice Sawegnon  ». Créer une entreprise multimédia pour valoriser les talents ivoiriens et africains, tel est le challenge que se fixe le très prometteur et dynamique photographe professionnel.

Les autres cordes à son arc

  • La réalisation vidéo
  • Infographie
  • Développement d’application
  • Création de site internet

 

 

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Comment booster la photographie en Côte d’Ivoire ?

Il y a beaucoup de talents en CI mais on néglige un peu le métier. On ne le valorise pas assez. C’est déplorable. Maintenant, il y a juste une poignée de jeunes qui arrivent à se démarquer par leur travail et aussi et surtout par leur portefeuille client. Ils exposent leur travail, mais ceux qu’ils shootent aussi font l’effort de le reconnaître en mentionnant le crédit photo. Ailleurs, au Nigeria ou au Ghana notamment, on est fier de dire que c’est tel ou tel photographe qui m’a fait la photo. Ce n’est pas le cas ici. Au-delà de reconnaître le travail bienfait du photographe, vous lui donnez aussi de la visibilité et donc la possibilité d’avoir de nouveaux fans et clients. Ce cri de cœur, je l’adresse plus singulièrement aux artistes, aux personnalités publiques et aux médias.

Leitmotiv

Ne jamais se décourager. Il y aura des obstacles, des doutes, des frustrations. Il faut aussi avoir de l’humilité quand on veut apprendre et avancer. Et cela manque à de nombreux jeunes ivoiriens

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