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Sous le poids des dénigrements, Tata Nahomi se défend et fait des éclaircis

nahomi amoussou alafé

nahomi amoussou alafé

Lors de l’enregistrement d’une manche de l’émission Wozo Vacances dédiée aux enfants, la scène d’un bodyguard repoussant un enfant du podium avec violence lui assénant des coups de pied a fait le tour de la toile.

Tata Nahomi, animatrice de l’émission a été prise à partie par une frange des internautes et des influenceurs web, elle qui cumulait déjà des antécédents du genre et à qui on rejetait la responsabilité des couacs et bad buzz de l’émission.

“Elle est mauvaise, elle n’aime pas les enfants comme à l’époque de Tonton Bouba, elle est gonflée, elle manque de bienséance, elle ne se serait pas comportée comme ça si c’était l’enfant d’un expatrié ou d’une famille aisée”… D’autres ont même ressorti ses origines. Pour quelles raisons ? Pour contester les attributs qu’elle a au sein de la chaine nationale ivoirienne, semble-t-il.

“Je suis née ici, J’ai grandi ici, J’ai tout appris ici, J’ai ce sang Orange, Blanc, Et vert qui coule dans mes veines.”

Tata Nahomi a produit une vidéo au lendemain de l’incident pour demander pardon et s’excuser au nom de toute l’équipe. Ce pardon n’a pas suffi pour décolérer certains activistes qui ont décidé de faire de cette affaire leur affaire jusqu’au bout.

“Comment moi, mère aujourd’hui, qui ai connu des années de souffrance avant d’avoir une seule fille, vais-je rejeter le grand bonheur de la créature de Dieu ? Vous m’avez déchirée…”

Ce dimanche 11 Juillet depuis Dakar où elle passe un séjour, Tata Nahomi a partagé sur sa page officielle Facebook un long message où elle fait des éclaircis sur l’histoire, sur son “pouvoir” sur Wozo, sur ses origines également et sa fierté malgré tout, d’être ivoirienne.

 

“Qui suis-je ?
Ces derniers temps,
Répondre à cette interrogation
Me paraît impossible.
Autrefois,
J’aurais dit d’ici,
Même quand j’ai été attaquée et nommée de tous les noms.
Mais aujourd’hui,
La pilule est difficile à avaler.
Qui suis-je ?
En lisant ces méchancetés gratuites à mon égard,
Je ne trouve aucun mot pour présenter mon être ou ma douleur.
Peut-être que les lignes dédiées au pays du métis
De YODÉ et SIRO pourront m’orienter.
Suis-je d’où ?
Étrangère sur mes terres ?
Être de par mon père et de par ma mère ?
Je suis née ici,
J’ai grandi ici,
J’ai tout appris ici,
J’ai ce sang
Orange,
Blanc,
Et vert qui coule dans mes veines.
Si je suis le cours de l’histoire de ma vie,
Je suis d’ici grâce à ma mère et de par mon père, AMOUSSOU CLÉMENT, Béninois venu à l’aventure dans le domaine du bâtiment, au pays de l’hospitalité.
Il a répondu à l’appel de cette terre qui l’a accueilli par la voix du feu président FÉLIX HOUPHOUET BOIGNY.
Jusqu’à son voyage de l’autre côté de la vie, il a aimé cette terre, travaillé pour le développement de cette terre et aujourd’hui, il repose en son sein au cimetière de Yopougon.
Mon père, venu en aventure, a fait la rencontre de ma mère, TOHOURI BÉATRICE. Celle que j’ai comme soutien et inspiration est d’ici.
Suis-je toujours d’ici ou d’ailleurs ?
Ailleurs, j’ai des origines
Que je ne pourrai jamais nier,
Car dans mon sang, il y a l’ADN de cette terre, mais je suis plus étrangère là-bas qu’ici.
Je ne sais ni si je suis FON ou ÉVÉ,
Pourtant je connais par cœur l’hymne de ce pays qui m’a vue naître et a fait de moi une femme. Je suis DIDA et je suis plus que ça, je suis Ivoirienne car j’ai tout vécu ici.
Suis-je toujours d’ailleurs ?
Peut-être Yodé et Siro, ceux qui ont su exprimer avec justesse ce que nous les métis vivons, ont la réponse à cette interrogation.
Vous m’avez conduite au tribunal, vous avez critiqué mon être, mon travail, ma vie intime. Vous m’avez traitée de tous les noms. J’ai même eu l’étiquette de prostituée, de femme sans cœur, d’étrangère, de sorcière, de maudite. J’ai reçu tous les prix nobles sauf celui de la reconnaissance. Vous m’avez jugée dans vos cœurs, vos maisons jusqu’aux réseaux, vous avez humilié mon être et mon travail.
Quel péché ai-je pu commettre pour mériter une telle méchanceté ? Aux faussetés, vous êtes restés accrochés, me traitant de mauvaise car j’aurais refusé de laisser certains artistes passer à WOZO. Quel pouvoir ai-je sur cette émission ? Connaissez-vous réellement les abysses de toutes ces situations ?
La RTI n’est pas mienne.
Et même si pour le talent que je bénéficie par pure grâce divine, vous avez décidé de m’élever au rang de déesse au-dessus de tout, la RTI n’est pas mienne. Un peu de respect s’il vous plaît pour cette maison bleue qui fait briller l’Afrique
Peut-être qu’il est temps que j’affirme qui je suis depuis l’endroit où je me trouve.
Je vous écris depuis DAKAR, besoin de renaître de toute cette douleur.
C’est depuis l’île de la Renaissance au repos des ancêtres que je vous écris, la tête baissée.
Je suis AMOUSSOU NAHOMI. Ivoirienne, je l’affirme car je ne connais que ce pays et j’ai donné 19 ans de ma vie à faire marcher l’organe étatique de la communication de l’État qui est la RTI.
J’ai été 11 ans à couvrir vos enfants, qu’une fois au Palais de la Culture deviennent les miens. La première à ouvrir les portes du palais pour qu’ils passent de meilleures vacances et la dernière à refermer les portes pour s’assurer que tout allait bien.
Je suis la partie visible du show mais aussi la partie invisible de l’iceberg, celle qui a lutté pour que WOZO soit une messe pour tous les enfants. Celle qui a tapé du poing sur la table pour que WOZO ait un prix accessible pour le plus grand bonheur des enfants de la Côte d’Ivoire.
Celle qui a lutté à chaque fois, pour que vérité, égalité et transparence soient les amis de WOZO. Savez-vous que je donne corps et âme chaque jour contre la corruption dans ce jeu d’enfant ?
Je suis AMOUSSOU NAHOMI, aujourd’hui livrée au verdict populaire, sous une pluie de pierres et d’injures. Le ciel est témoin de la douleur que je vis actuellement, qui me fait plonger dans mon passé triste et me fait perdre des forces.
Les églises ont vu mes misères, le ciel est témoin du parcours et du cœur que j’ai. Moi, AMOUSSOU NAHOMI, favoriser une classe d’enfants pour en laisser d’autres à cause de leur situation financière ? Non, non… Que Dieu me pardonne si j’ai oublié d’où je viens, mais je ne pourrai pas. Les poubelles, j’en ai connu, la misère j’en ai vécue, l’abandon et le rejet aussi.
Puis-je oublier d’où je viens ?
Tout ce que j’ai pu vivre comme désastre ou misère, non, non…
Quelqu’un m’a donné ma chance, et chaque jour, je la donne à plusieurs enfants, en particulier des orphelins que je scolarise, même cette jeune fille pour laquelle vous m’avez traitée ici de tous les noms. Allez demander à sa famille qui je suis aujourd’hui pour elle, pendant que ceux qui l’avaient envoyée l’ont rejetée et frappée.
Moi, oublier d’où je viens ? Non.
Un jour, quelqu’un m’a donné ma chance. Je n’avais pas de diplôme, ni de formation, et personne ne misait sur moi. J’ai eu cette chance de prouver en trois mois, ce qui est devenu dix-neuf ans de carrière aujourd’hui avec la RTI.
TRADIMO VACANCES, cette colonie pour la cause de qui ? Des enfants bien sûr, et cela sans prendre cinq (5 F) avec un enfant orphelin.
Comment moi, mère aujourd’hui, qui ai connu des années de souffrance avant d’avoir une seule fille, vais-je rejeter le grand bonheur de la créature de Dieu ?
Vous m’avez déchirée, le reste qu’il me reste je le dédie à ma fille. Pour qu’elle comprenne que je suis sûrement imparfaite mais jamais une mauvaise mère. Que j’ai toujours été accrochée au partage, j’ai toujours aimé partager et donner de la joie aux enfants de mon pays. Malgré les centaines de millions qui rentrent à la RTI grâce à WOZO, je n’en touche même pas un millième (1/1.000) de cela. Je le fais pour l’amour du pays et pour les enfants, je ne bénéficie en rien de la grâce de cette émission et seul le Bon DIEU le sait.
Aux intelligents par substitutions de l’Intelligence artificielle qui ont pu se sentir exister qu’en me crucifiant, MERCI de faire de moi votre étoile
Au moins je vous ai permis d’exister et de goûter à la célébrité pour un moment
Vous avez usé des réseaux sociaux pour me juger et me condamner de plusieurs crimes que je n’ai pas commis jusqu’à me rappeler d’où je viens.
Aux âmes intelligentes et lucides, qui savent la vérité et qui l’ont crié, MERCI
Loin des réseaux sociaux, vous avez essayé de me réconforter et de me relever car le plus important pour vous ce n’était pas le nombre de vues mais la vie d’une âme sœur innocente qui porte toujours le poids des fautes d’une équipe à laquelle elle appartient.
Merci aux enfants du monde qui dans le désespoir, n’avaient nul autre choix que de me faire parvenir leurs pleurs et désolations par messages électroniques
WOZO a toujours été un cadre de divertissement, d’éducation et d’épanouissement des enfants. Ça n’a pas changé et ça ne changera pas
L’incident, je l’ai découvert malheureusement après cette belle émission.
Je condamne cette action qui va à l’encontre des valeurs de ce programme dédié à nos enfants, l’avenir de notre pays et garant de notre histoire.
Qui suis-je et d’où suis-je ?
Je suis AMOUSSOU NAHOMI
Je suis d’ici.
Ici j’ai appris à rire, à garder le sourire et à être forte même quand mon âme est meurtrie
Ici j’ai appris à être WONDER WOMAN et à rester excellente
Ici j’ai appris à ne pas brader mes valeurs et à avoir un cœur assez grand pour aimer les bons et les méchants
Ici j’ai appris à faire le bonheur de ceux que vous appelez enfants de pauvres alors qu’ils sont et possèdent les plus grandes richesses de notre nation. Pour eux et restant à leurs ordres, j’ai pu faire 4H d’émission sous la pluie rien que pour ne pas les décevoir
Ici j’ai appris à me sacrificier pour cette terre devenue mienne dès ma naissance
Ici je garde ma FOI en DIEU en toutes circonstances
Je suis celle qui vous a toujours rappellé lorsque le ciel s’assombrit : « ÇA VA ALLER, C’EST DIEU QUI EST FORT »
Je suis celle qui se rappelle toujours que : « LE MALHEUR ATTEINT SOUVENT LE JUSTE, MAIS L’ÉTERNEL L’EN DÉLIVRE TOUJOURS »
Je suis AMOUSSOU NAHOMI
Je suis d’ici
Je reste d’ici et fière de cette CÔTE D’IVOIRE NOUVELLE, PAYS BÉNI”
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