La diva Oumou Sangaré a donné un magnifique concert le vendredi 14 Mai dernier au Palais de la Culture de Treichville. En marge de ce show, elle nous a accordé un entretien durant lequel elle a donné son avis sur la musique ivoirienne.

Pour rappel, la diva a été nominée aux Grammy Awards en 2010 avec son album Seya. En 2011, elle a remporté un trophée Grammy Awards la meilleure collaboration pop avec vocal, dans le cadre de « The Imagine Project » de Herbie Hancock.

Durant l’entretien, il lui a été demandé par notre journaliste de savoir ce qui manquait à nos différents talents ivoiriens pour titiller les sommets avec des Prix comme des Grammy Awards. Mis à part Dobet Gnahoré, il est quasi impossible de citer d’autres noms d’artistes ivoiriens ne serait-ce que dans les nominations à des cérémonies de distinctions internationales de cette envergure.

“Je pense que les artistes ivoiriens travaillent beaucoup. Il faut reconnaître et saluer leurs efforts. La petite pierre que je pourrais apporter, c’est de les inciter à revenir sur les traditions. La base, c’est la tradition.

Les blancs, je leur montre quelque chose qu’ils ne connaissent pas, je parle par exemple de nos instruments musicaux typiquement africains, nos sonorités et nos rythmes. Une guitare ? Tu ne pourras jamais jouer une guitare comme un blanc. Tu as beau connaître le piano tu ne pourras pas le jouer comme un blanc. On a des instruments ici, lorsqu’on en joue, ils ouvrent leur bouche tout ébahis…

J’aimerais que les zouglouman et autres aillent fouiller dans la Côte d’Ivoire profonde et ressortent les instruments traditionnels ivoiriens, d’y croire et de l’ajouter à leur musique. C’est cela mon secret, je crois en nos instruments, nos traditions, c’est ce qui nous appartient et c’est ce que je montre au reste du monde.

Il faut reconnaître que la Côte d’Ivoire fait danser l’Afrique, les artistes ivoiriens ont du talent, ils sont créatifs mais il y a cette touche qu’il faut ajouter”.

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