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Lago Paulin met en garde les artistes zouglou

lago paulin

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Il est l’une des icônes du mouvement zouglou. Lago Paulin est un nom qui revient quand il s’agit de parler de ce genre musical en Côte d’Ivoire. C’est à juste titre qu’il a été reçu dans l’émission 100% zouglou de la RTI 2 animée par Eric Patrons.

Leur échange portait sur la carrière musicale de Lago Paulin mais aussi du regard de ce dernier sur l’évolution du zouglou en Côte d’Ivoire. D’autres rubriques amusantes animaient cette entrevue. Nous en retenons deux passages clés. D’abord, Lago Paulin, répondant aux questions d’Eric Patrons, s’est prononcé sur l’exode des artistes zouglou vers la France en donnant le cas palpable d’Abalé Tawalé, l’auteur du titre très apprécié “On est o kohi”.

C’est la valeur montante du showbiz mais malheureusement, il est parti s’asseoir en France. La France, c’est le cimetière des artistes. On ne s’assoit pas en France. Si tu t’assois en France, tu vas manquer toutes tes inspirations. Faut venir à Abidjan, la vie d’Abidjan est tellement facile. Nous qui sommes ici-là, est-ce qu’on meurt ? Faut venir à Abidjan ! On ne s’assoit pas en France, tu t’assois en France, tu perds tes repères musicaux“.

Une critique avisée puisque la quasi-totalité de artistes ivoiriens qui ont migré vers l’Europe ou les Etats-unis peinent à retrouver le chemin de la musique. D’autres abandonnent tandis que certains s’érigent en managers ou intègrent des associations de diaspora pour rester “o kohi” (issu de la langue vernaculaire nouchi qui signifie ne pas se séparer, être ensemble) du showbiz ivoirien.

Autre point majeur de l’entrevue avec Lago Paulin, le lien que se fait l’opinion publique entre le zouglou et l’alcool. “Un zouglouman ne doit pas vivre dans le luxe au risque de perdre son inspiration, il doit toujours avoir une dose d’alcool en lui pour se reconnaître zouglouphile”, laisse-t-il entendre.

Si des personnes ne sont pas d’avis avec lui à ce sujet, il faut dire que l’essence de la musique zouglou est de pouvoir chanter ce que vit la population d’en bas. Comment le faire si on n’est pas proche d’elle? Mais de là à refuser de vivre dans le luxe et de sombrer dans l’alcool… On espère que les téléspectateurs ont pu décrypter l’idée qu’il a voulu transmettre.

ROLYVAN

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