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[FOOT] Henry Doumbia: Pourquoi il a décliné l’offre du Mali

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Footballeur professionnel évoluant dans le championnat thaïlandais au Chainat Hornbill, Henry Doumbia fait partie de ces jeunes joueurs ivoiriens n’ayant pas encore goûté à la sélection mais qui gagnent en côte ces derniers mois. En séjour à Abidjan, il nous a accordé une interview. Nous n’avons pas manqué d’aborder au rang des sujets l’équipe nationale de Côte d’Ivoire. Répondant sans détour, il a fait des révélations sur sa carrière internationale, la cour que lui font d’autres pays, notamment le Mali.

Pour tout footballeur professionnel, jouer pour son équipe nationale est un aboutissement. Intégrer la sélection de son pays c’est une preuve de réussite, un couronnement. Ce sont généralement, les meilleurs joueurs originaires du pays qu’on sélectionne pour défendre les couleurs de l’équipe nationale. Jouer en sélection offre aussi l’opportunité de prendre part à des compétitions d’envergure comme la Coupe du Monde ou la CAN. Et ça, tout footballeur en fait son objectif pour sa carrière, Henry Doumbia aussi. L’attaquant de Chainat Hornbill, à force de travail et d’acharnement s’impose au fil des matches avec son club. Avant-centre moderne, il remplit toutes les caractéristiques et a le profil des grands attaquants. Rapide, physique, adroit des deux pieds et doté d’un bon jeu de tête, Henry fait des misères aux défenseurs du championnat thaïlandais qui accueille de plus en plus de joueurs ayant connu les championnats européens. Vu les performances d’Henry, c’est le chemin inverse qu’il pourrait faire. Des recruteurs de clubs portugais, belges et français le suivent de près.

Idem au niveau international, les dirigeants maliens lui font la cour depuis un moment, vu que la sélection ivoirienne ne l’a pas encore coché dans ses effectifs. Henry n’y cède pas ! Les raisons, il les donne pendant notre entretien:

“Ce n’est pas évident pour nous qui n’évoluons pas en Europe d’être sélectionné en équipe de Côte d’Ivoire mais j’y crois et je me battrai pour ça.

J’ai déjà été appelé par le Mali et j’ai refusé. Je ne vois pas les raisons pour lesquelles j’irais jouer pour le Mali. Pour jouer pour une sélection, il faut avoir l’amour du maillot, de la culture, de la population, du pays, ce sont des liens qu’on invente pas, qu’on ne troque pas, même pour de l’argent. Jouer pour une équipe nationale, c’est jouer pour quelque chose de plus grand que sa personne. Peut-être que jouer pour le Mali pourrait m’ouvrir d’autres portes, mais il faut respecter le maillot et tout donner quand on le porte et ça, je ne pourrai le faire qu’avec mon pays d’origine, la Côte d’Ivoire”.

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Le championnat thaïlandais vient de s’achever. Auteur de 15 buts et 9 passes décisives, il a été le véritable pilier de son équipe (13e au classement) durant cette saison. Ses statistiques ont sans doute raviver la flammes des recruteurs qui le suivent et attiser la curiosité de nouveaux. Le seul bémol comme il l’explique durant notre entretien, c’est la compatibilité des périodes de championnat. Tandis que celui de la Thaïlande vient d’être bouclé, les championnats en Europe battent leur plein. Prendra-t-il le risque d’une demi-saison sabbatique pour rejoindre un club dans un championnat plus huppé en Europe ? La tête sur les épaules, Henry attend la meilleure proposition, offrant de réelles garanties pour le grand saut sur le vieux continent. Entre temps, il garde les yeux rivés sur la sélection ivoirienne qu’il espère rejoindre très bientôt. “Quel footballeur ivoirien ne rêve pas de faire partie de la sélection lors des prochaines Coupes d’Afrique des Nations ?”.

Si la CAN 2019, dans quelques mois, semble beaucoup plus compliquée, celle de 2021 organisée en terre ivoirienne est celle à ne pas rater. Conscient de la marge, Henry se dit prêt à tout donner pour.

Rolyvan 

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