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La dernière déclaration des organisateurs d’Abidjan By Night 2 suite au concert avorté de Koffi Olomidé

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Augustin Akou, directeur du festival Abidjan by Night: « Bonjour chers abidjanais et chers amis internautes. Je suis Augustin Akou, Directeur du festival Abidjan by Night, accompagné de Maître Eric Djelardjé, notre conseil, avocat à la cour. J’aimerais remercier tous les abidjanais qui se sont déplacés nombreux à ce festival Abidjan By Night. Durant ces deux jours, plusieurs animations et des artistes invités comme Force One, As du zouglou, dj Lewis, et Meiway qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour la réussite de cet événement et qui ont fait plaisir au public. Koffi aussi était prévu à ce festival mais malheureusement n’a pas honoré ses engagements, n’a pas respecté son contrat. Koffi a brutalement quitté la scène après 15 à 30 minutes de spectacle. Ce qui a, bien entendu, créé un incident. Nous avons justement rendez-vous ce matin avec Koffi pour une confrontation, parcourir le contrat, et voir réellement ce qu’il en est. Parce qu’un contrat sert lorsqu’il y a litige. Alors que son billet retour était prévu pour ce soir, raison pour laquelle nous avions rendez-vous ce matin pour éclaircir ce problème, nous avons appris que Koffi a fui nuitamment, a quitté le pays dans la nuit de dimanche à lundi, en abandonnant ses musiciens ici à Abidjan. Alors concernant ce que Koffi nous reproche, de quoi s’agit-il ? Koffi dit qu’il est descendu de la scène parce qu’il ne souhaitait pas être filmé ou du moins parce qu’il a vu des caméras. J’aimerais dire la vérité aux ivoiriens. Il est vrai qu’en tant que promoteurs, l’on nous avait beaucoup parlé des agissements de Koffi. Nous avons travaillé avec plusieurs autres artistes, nationaux comme internationaux et tout s’est bien déroulé et nous avons cru que Koffi justement était aussi professionnel qu’eux. Nous nous sommes donc engagés avec Koffi sur le festival Abidjan by Night. Et le contrat que j’ai en ma possession est très clair sur certains aspects. Déjà sur le cachet de Koffi, il devrait être payé en partie avant que Koffi ne vienne à Abidjan en totalité c’est-à-dire le solde, avant sa prestation. Ce qui a été exécuté par la production. Koffi a reçu entièrement son paiement. C’est ce qui a justifié sa présence sur scène. Koffi dit être descendu parce qu’il a vu des caméras le filmer. Le contrat aussi est très clair là-dessus. Et justement, c’est le rendez-vous que nous avions avec Koffi ce matin pour essayer de parcourir tout cela. Le contrat est très clair en son article 11 et je vous le lis : « L’organisateur aura le droit d’utiliser le nom et l’image de l’artiste pour promouvoir l’événement… ». Alors nous avions le droit de filmer notre propre événement pour lequel nous sommes producteurs. Et justement, ces images-là nous permettaient, comme le contrat le dit, de promouvoir l’événement c’est-à-dire de faire un compte rendu, des reportages, montrer aux autres ce qui s’est passé, archiver, garder des souvenirs, montrer aux autres partenaires ce qui s’est passé à Abidjan by night. C’est l’utilisation que nous devons faire de ces images. Et le contrat le stipule. Le contrat aussi protège Koffi. Le contrat dit que ces images ne doivent pas être utiliser pour des besoins de merchandising, c’est-à-dire ne pas faire de supports, de dvd, ou les vendre à des chaînes. Mais pour qu’il y ait image pour nous et pour lui, il nous faut d’abord filmer. Ensuite après le film, nous l’utilisons conformément au contrat ou nous ne l’utilisons pas conformément au contrat, et en ce moment, Koffi en tant que professionnel peut recourir à la justice pour rentrer dans ses droits. Mais ce pour quoi il a été payé, ce pour quoi il était sur scène était de faire plaisir aux ivoiriens. Et pour ça il a été payé. Koffi est descendu de la scène parce qu’il souhaitait encore faire du chantage de dernière minute pour gagner encore de l’argent. Sur scène, séance tenante, Koffi nous a demandé ou a exigé la somme de douze millions de francs CFA (12.000.000 FCFA) pour pouvoir être filmé. Nous n’avons pas voulu rentrer dans ce énième chantage qui n’était pas conforme au contrat qu’il a lui-même signé. Et pendant que Koffi nous réclamait sur scène ces douze millions pour être filmé, nous avons été surpris de voir que Koffi est arrivé avec un cameraman qui n’était pas accrédité pour l’événement pour le filmer sur l’événement. Et donc Koffi avait un cameraman pour le filmer dans notre événement et nous producteur de l’événement n’avons pas le droit de le filmer. C’est purement et simplement de la mauvaise foi. J’aimerais interpeller nos autorités, les abidjanais. Derrière les concerts, derrière événementiel, il y a de vrais entreprises tenues souvent par des jeunes sans moyens, sans gros financements qui emploient d’autres jeunes. Abidjan by night par exemple, c’est plus de 300 emplois pendant l’événement. Ce sont des techniciens, des logisticiens, de la sécurité…J’aimerais remercier nos partenaires et sponsors qui nous appuient sur ce genres d’événements culturels et qui permettent aux ivoiriens de vivre certains instants. J’aimerais par la même occasion remercier des mécènes comme monsieur Ouattara Dramane qui font beaucoup pour la culture et qui appuient nos actions. ».

Eric Djelardjé, avocat des organisateurs: « Nous avons été sollicités, principalement ce matin pour assister la direction de ce festival dans le cadre des négociations pour aboutir à un règlement de différend qui opposait l’artiste Antoine Agbepa Mumba, dit Koffi Olomidé. Et ayant constaté ensemble la fuite nocturne de cet artiste, nous avons été sollicités dans un deuxième temps pour initier les procédures appropriées pour obtenir la sanction de ces agissements. D’un point de vue juridique, il faut préciser que ces agissements sont susceptibles de constituer une infraction à la loi pénale. Elle constitue également une rupture abusive du contrat qui a été signé entre l’artiste et la direction du festival. Je voudrais ajouter qu’il y a eu des invectives, des injures publiques qui ont été proférées à l’encontre de monsieur Ouattara par l’artiste Koffi Olomidé sur les ondes d’une radio de la place. Et pour tout cela, les procédures appropriées seront initiées et nous comptons sur la justice de notre pays pour que justement justice soit faite. ».

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