News & People

L’épouse de Sidiki Bakaba, ex-DG du Palais de la culture se meurt

Ayala

Sidiki BakabaL’acteur émérite et homme de culture ivoirien Sidiki Bakaba exilé en France avec son épouse Ayala Yvette Ben Guigui après la crise post-électorale de 2011 crie sa détresse face à l’état de santé alarmant de cette dernière depuis 7 mois .

L’ex-Directeur Général du Palais de la culture d’Abidjan en appelle aux autorités ivoiriennes pour une aide en faveur de son épouse malade qui se meurt en silence et dans la misère à Paris. Rencontré mardi 14 novembre 2017 au café « La Place » métro Place d’Italie, dans le 13e arrondissement de la capitale française par le confrère Philippe Kouhon d’Afrikipresse, Sidiki Bakaba pour une visite à son épouse, Sidiki Bakaba a exposé la situation malheureuse qui le ronge depuis peu. «Celle que nous partons voir a mis 10 ans de sa vie au service de la Côte d’Ivoire. Il sera injuste qu’elle meurt dans cette condition, sans assistance.» confie-t-il à ce confrère. Selon ce dernier, dans le bus 83 emprunté par les deux hommes pour aller vers l’hôpital où son épouse est internée, l’ex-DG ne cesse de raconter le parcours de celle-ci, et son engagement au service de la Côte d’Ivoire, son pays d’adoption. Arrivés à l’hôpital Broca sis au 54-56 rue Pascal, Paris 13e, ils vont à la porte 278, au 2e étage. Une aide-soignante est à l’intérieur et ils doivent patienter. Après une poignée de minute d’attente, les voici nez-à nez avec celle qui fut directrice administrative du Palais de la culture d’Abidjan pendant dix ans. Couchée raide, elle ne sent même pas leur présence. Toujours selon notre confrère, Sidiki Bakaka s’approche d’elle et l’embrasse. Il est presqu’en larme. Il montre l’une de leurs photos d’il y’a seulement un an à celui-ci qui jette à nouveau un regard sur le lit, mais impossible pour lui de supporter son regard. Il n’a pu contenir ses larmes lui aussi. Sur le mur, il observe qu’elle est en soins intensif et de long séjour avec un coût qui avoisine 4000 euros par mois soit environ 2. 623. 000 F CFA . «C’est de tout cela je t’ai parlé. Où veux-tu que j’enlève de l’argent pour payer tout cela », interroge l’ex DG du Palais de la culture de Côte d’Ivoire. « On me dit tantôt qu’elle a l’hémorroïde, tantôt on me parle d’Alzheimer…Il y’a des jours, elle ne me reconnaît même pas,  ou bien elle perd la mémoire, et demande que je sorte de la chambre…C’est tout ça qui me fait souffrir », raconte-t-il. «Elle n’est pas une aventurière qui a suivi son mari, c’est une fonctionnaire de l’État français que le nouveau président ivoirien, Gbagbo, a détachée auprès de lui. Lorsque j’ai été nommé DG du palais de la culture en janvier 2001 par décret présidentiel, elle aussi a été nommée conseillère à la présidence détachée auprès du DG du palais de la culture comme directrice administrative. Vous voyez que, pendant que moi je dépendais du ministère de la culture, elle dépendait directement de la présidence de la république. Malheureusement au moment où nous quittions le pays suite à la crise postélectorale en 2011, son dossier était vide. Le responsable des français de l’étranger à Abidjan nous a dit qu’elle ne bénéficie d’aucun droit. Aucune cotisation dans les caisses de l’État ivoirien, ni de l’État français. Alors qu’elle a laissé plus de 95 millions de Fcfa comme budget prévisionnel 2012 dans les caisses du Palais de la culture, alors que l’ex ministre feu Bohoun Bouabré lui a décerné le diplôme de meilleur gestionnaire, enfin alors que parallèlement à sa fonction de directrice administrative, elle s’est occupée pendant dix ans de plus de 350 enfants orphelins dans l’Ouest du pays, elle risque de mourir comme si elle n’avait jamais existé. Il faut que les nouvelles autorités me viennent en aide en réparant cette injustice» plaide, Sidiki Bakaba.

Ayala

Madame Sidiki Bakaba

Âgée de 70 ans, Yvette Ayala Ben Guigui est née à Oran en Algérie. Elle est française, d’origine juive sépharade. Elle fait la rencontre à Paris dans les années 75 (un peu plus de 40 ans) du jeune acteur, Sidiki Bakaba, originaire de la Côte d’Ivoire. Et depuis, ils forment un couple. En 2000, lorsque Laurent Gbagbo prend le pouvoir, il fait appel à son jeune frère Sidiki Bakaba pour lequel il aurait de l’admiration, et qu’il voyait souvent à Paris pendant son temps d’exil (1984). Pendant ce temps, Bakaba Ayala est professeur psychiatre depuis 20 ans à l’hôpital des enfants Paris Necker dans le 15e arrondissement. Laurent Gbagbo lui fera aussi appel.

Malgré son absence durant dix ans de la fonction publique française, Mme Bakaka bénéficie d’un revenu minimum parce qu’elle a la nationalité française, mais aussi pour avoir travaillé pendant 20 ans en France. Des ressources insuffisantes pour subvenir à sa prise en charge médicale.

Yannick Effoumy

Source : afrikipresse.fr

Partager

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs requis sont indiqués *

trois × 3 =

SNEDAI